Rose Warda

Rose Warda

Rose Warda

par Henry Touille
La HauteVille, le quartier mystérieux du Granville de mon enfance, dépeuplé, boudé, aux fières maisons de granite vides, aux rues venteuses, à l’ombre froide, aux bars fréquentés par les militaires. J’y suis ce matin pour rencontrer Rose Warda, à la galerie Horizons Partagés. Si l’horizon sur les remparts n’a pas changé, le quartier, lui, regorge désormais de vie. Est-ce sa poésie qui a séduit les nombreux artistes qui s’y sont installés ?
Je pousse la porte de l’atelier-galerie et la chaleur repousse, elle, le froid de l’extérieur alors que Rose m’invite à l’intérieur. Maintenant c’est Rose qui sort : Je
vais chercher un café, tu veux un café ? Deux minutes plus tard, réouverture de la porte : Est-ce que tu veux un croissant, ou un pain au chocolat ? 
Bon, tout cela me laisse le temps d’introduire mon article. Je suis impatient d’obtenir une réponse à ma question sur la poésie de la HauteVille.
Ah ben carrément ! Les vieilles pierres, il y a quelque chose, l’histoire, les vibrations. Je ne connaissais pas Granville, c’est une personne qui m’y a amenée, en 2010, et là, j’ai trouvé ça super. En 2016 je franchi le pas et je m’installe à la HauteVille.
En 2018 j’ouvre la galerie. La photo m’est venue suite à mes voyages. A 27 ans j’ai feuilleté par hasard un journal, chose que je ne faisais jamais, et j’ai remarqué
une petite annonce de l’Atelier Reflexe, à Montreuil, qui cherchait des étudiants pour expérimenter l’art de la photo. Parallèlement, j’ai rencontré un photographe qui m’a
appris tout le procédé argentique, de la prise de vue tout en manuel au tirage en labo.
Le passage au numérique est venu après ma fréquentation des ateliers des sous-sols de la gare de Lyon, à Paris, et suite à un séjour de quatre ans aux ÉtatsUnis,
qui a débuté en 2006.
Là-bas, c’était plus simple de passer au numérique, en raison de l’itinérance, bien sûr, mais aussi pour vendre des photos.
L’argentique, pour moi, c’était qu’en N & B. Avec le numérique, j’ai regardé le monde en couleur, terre de sienne, ombre brulée, ocre jaune, et ça a révélé mon autre passion, la peinture. C’est encore là-bas que je fais mon apprentissage, entre SanFrancisco et SantaFe, une nouvelle aventure, entre dessin et peinture.
Pendant cet entretien, Rose me fait beaucoup parler de moi, mais je vous fais grâce de ces passages. On la retrouve à présent en France.
Et puis j’ai senti que j’avais fait le tour ; revenue à paris j’ai fréquenté un lieu mythique, La Grande Chaumière, avec le Décembre janvier 2021/22 désir de me ré imprégner de la vieille Europe, en opposition à l’ultra modernisme du nouveau continent. Deux ans de battement, de travail en peinture, appliquant le savoir-faire du maitre américain qui m’a formée, et c’est la révélation de la cité corsaire, de Granville.
Parlons-en, justement, des corsaires. 
Je prépare, pour Avril, une exposition sur les corsaires, toutes techniques confondues.
Les technologies nouvelles et la 3D seront de la partie, avec la participation de la startup Atelier 3D, avec QR code, un parcours de réalité augmentée et l’apparition d’un corsaire place Cambernon.
Rose Warda – Galerie Horizons Partagés  https://wardarose.book.fr – 06 45 28 33 01

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