

« Je commence ma vie dans les marais de Carentan. Puis ma famille s’installe à Saint-Jean-de-Daye, c’est l’époque de l’école primaire pour moi, et c’est aussi mon premier tourne-disque. Il était orange, j’écoutais un morceau de musique tous les matins, avant de partir pour l’école. »
Aujourd’hui, je rencontre Syvie Egret, Ybrid pour les amateurs de techno industrielle. Bon, à mon âge, la techno… Mais la musicienne a vite fait de m’accrocher, quelque chose dans la façon d’évoquer son parcours ? toujours est-il que…
« Au lycée, ma chambre était tapissée de photos d’animaux, je connaissais le solfège, j’avais appris le piano, et je me dirigeais vers un DEUG bio… Passionnée de musique, il m’arrivait de m’endormir, le soir, tard, avec les écouteurs de ma chaine HiFi sur les oreilles. Mon premier CD, Art of Noise, ne reste pas longtemps solitaire dans ma collection de vinyles. »
Aujourd’hui, pour le monde animalier, Sylvie à un projet, sur un terrain de 3 ha pas loin de t’cheu nous. Pour le DEUG, on verra plus tard qu’elle a eu son diplôme, ce qui lui a permis de devenir pion et d’orienter son avenir. Mais avant, un soir…
« Un soir, alors que je suis en terminale, je vois des amis répéter : dès le lendemain, j’appelle ma sœur, je lui raconte et elle me prête une guitare (folk à 12 cordes, ok). Ensuite, à la Fac, je tombe sur une annonce pour des cours de guitare classique, je prends et je m’adapte (avec une guitare classique, quand même). Deuxième année de DEUG, je commence à me poser des questions sur mon cursus et je décide d’être prof de guitare classique, tout compte fait. »
Ok, on y arrive, le bon cap est pris, y’a plus qu’à hisser la grand-voile et prendre le vent.
« En 1995, j’intègre un groupe de rock à Saint-Lô, Creep AC. On fait des tournées en France, on fait une première partie d’Yggy Pop, ça marche bien pour nous. En parallèle, je m’intéresse à la musique électronique, techno indus, mais également la compo pour spectacles de théâtre et de danse. J’arrête avec ce groupe en 2002, après 7 ans de collaboration artistique. A cette époque je travaille déjà avec Papillon Noir Théâtre, à Caen, ce domaine musical me séduit beaucoup, j’ai envie de faire des choses. »
Et tout s’enchaine dans le sillon de son cap, un autre sillon lui est proposé, celui du vinyle.
« Un jour, un label de Paris « Epileptik » me contacte pour presser un vinyle : ce sera le premier d’une longue série, et un merveilleux souvenir. A cette époque je me produis beaucoup en festival, je fais entre autres Ground Zéro Festival, en Hollande. »
Enfin, c’est la création de Requiem Ex Machina, en 2007, avec Myù-K (Camille Hamel). C’est un opéra électronique en 3 actes joué par un orchestre symphonique, à deux reprises, en 2007 et 2008. 2008, c’est aussi son arrivée dans la région de Granville.
« Un grand moment dans mon parcours granvillais, c’est ma participation au carnaval de Granville, sur le char de La Vie en Rose où j’ai pu jouer de la techno indus en live. J’étais terriblement fière et heureuse. J’ai souvent joué à Granville après ça. Ça m’a rappelé lorsque je faisais les restau granvillais l’été avec deux potes, un harmoniciste chanteur et un guitariste, j’avais 19/20 ans. »
Bon, j’espère, pour ceux qui ne la connaissaient pas, que ça vous a donné envie de l’écouter !
Vous pouvez le faire, entre autres, sur son site internet : https://ybrid.org/
Vous pouvez faire sa connaissance sur sa page fb : Ybrid où vous pouvez également la contacter.
Soundcloud :
https://soundcloud.com/ybrid
https://soundcloud.com/sylvie-egret
https://soundcloud.com/yndragan
Bandcamp :
https://ybrid.bandcamp.com/
Il y a un album en préparation, qui devrait sortir fin septembre et une grosse date de concert à Paris, mi-octobre.
Merci Ybrid