il raconte son ambition à ne faire que de l’art mais à être rattrapé par l’artisanat ; comme il ne sait toujours pas dire non. Il prend donc les commandes pour les particuliers, les entreprises, les communes, essaie de tourner ça à sa sauce et ça rend souvent bien ! Il est plutôt sur le monumental, et dans une démarche de création effrénée quand même : vous pouvez admirer sa sculpture immense sur la pointe du Roc, l’une de ses marguerites géantes devant son atelier à Longueville, l’enseigne du Restaurant du Port c’est lui ; mais aussi une plaque découpée au Bataclan. Il travaille beaucoup avec de la tôle, le découpeur plasma manié à la perfection, plusieurs styles du
figuratif à l’industriel, comme dans le tatouage. Ce n’est pas un artiste-né, mais un acharné. De formation industrielle, en machinisme agricole, mais avec une passion pour la sculpture. Il pense que l’art c’est sérieux : un double discours artistique, parle de Koons et de Seurat, mais aussi technique : il a réalisé un boulon de 500 mm qui tient deux tôles de 140 mm d’épaisseur, pour montrer que l’un n’est pas possible mais l’autre oui (ça sert de paroi aux sousmarins russes !). Là, on part sur un débat entre l’amateurisme et le professionnalisme, je vous passe les détails et puis il y a réunion à Antirouille alors j’y vais.