
Hervé Schmoor

Mais pourquoi le Viking caméra boy se tape l'incruste dans bon nombre de festivals du SudManche ?
Mais pourquoi le Viking caméra boy se tape l'incruste dans bon nombre de festivals du SudManche ?
Partie de golf avec Hervé Schmoor
Mais pourquoi le Viking caméra boy se tape l'incruste dans bon nombre de festivals du Sud-Manche ?
« On a fait un trou dans le parquet de la mairie ». Bien à l'aise au fond d'un rade de son fief avranchinais, Hervé Schmoor attaque l'anecdote, désignant du menton l'hôtel de ville, de l'autre côté de la place. Pas de doute : le bonhomme prend un certain plaisir à raconter son histoire : un tournage qui a mal tourné (si l'on peut dire ainsi) entre les quatre murs de la maison de Marianne.
Face caméra, un politico-gourou en costard débite sa logorrhée d'éléments de langage devant un par-terre de journaleux. Et le morceau de rock bien costaud (Wasted It All, du groupe The Goggs), relevé par une chevaleresque batterie de cuivres sonnant la charge héroïque, transforme la bienséante conférence de presse en un rude champ de bataille.
Ca devait être bigrement la foire dans les petits salons cossus de la mairie d'Avranches pour qu'un trompettiste passe la moitié de la jambe à travers le parquet. La scène, coupée au montage, a quand même inspiré un autre court-métrage dans lequel un obscur réalisateur, « Nicolas Schmodeur-Hire », nous apprend que les clefs ancestrales, authentiques, de l'abbaye du Mont-Saint-Michel auraient été redécouvertes au fond de la malencontreuse cavité ouverte par le pied du trompettiste dans les antiques planchers de l'hôtel de ville…
Et si c'était vrai ?
On se demande en tout cas ce que fou David Nicolas, archi-diacre du duché de la sus-nommée sous-préfecture, dans quantité de films de l'ami Schmoor. Hervé a participé activement à la campagne du connétable, opérant avec sa caméra, mais aussi sur le front des réseaux sociaux : « On a des similitudes. Il aime bien parler aux gens, aller chatouiller dans les profondeurs de l'humain ».
Quant il s'agit de gratter très profond dans l'âme de l'humanoïde, Hervé Schmoor est inspiré. Un peu bizarre de la part d'un type qui a étudié l'hydrologie – la science de l'eau dans les sols - pendant cinq ans.
C'est plutôt le sel des sociétés que le garçon s'emploie à dénicher, film après film, dans son bled comme à l'autre bout du globe. Dans « Pas d'Quartier », il s'essaye à l'enquête sociale sur les habitants de la cité de la Turfaudière, à deux pas de chez lui. Un peu plus tard, le caméra boy accompagne un photographe pour amasser des dizaines d'interviews dans la baie du Mont-Saint-Michel.
Au Brésil, il tire le portrait des autochtones, shootant une série « de petits phares » croisés au fil des rencontres. Et en Nouvelle-Zélande, « île extraordinaire où la nature a sauvegardé agitations uniques et paysages majestueux », Hervé s'en va palper les frissonnements du peuple Maoris, « culture généreuse, proche de la nature, spirituelle, et qui a su préserver un profond respect de la vie ».
J'ai croisé une fois le Viking à la flamboyante crinière lors d'une monumentesque soirée Antirouille. Etait-il deux heures ou cinq heures du matin ? Sur la plage de Carolles, le garçon m'a conté comment c'était là-bas, dans les bois d'Amazonie. Et que face au Shaman il s'était présenté, pour que le sorcier lui montre ses peurs.
Par trois fois dans la jungle, Hervé est descendu au fond du trou, a trouvé la bête, l'a dérangé. Avant de revenir s’asseoir parmi le groupe, et déceler encore plus finement les vibrations qui l'agite.
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