L'associatif, elle le pratique depuis longtemps, dans le but toujours avoué d'amener « la culture en milieu rural » et d'y faire belle « la place du beau ». Elle dit avoir eu à Gavray un accueil exceptionnel de la part de la population : « Ici, malgré tout ce qu'on peut dire comme saloperies au PMU, on ira toujours aider celui qui a des problèmes dans la rue ». Et encore : « La France est une terre d'accueil incroyable ! Malgré les mauvaises réponses aux questions désespérées, les gens ont cette culture de l'accueil ! Les artistes, les intellectuels sont toujours là pour garder ces idées dans la culture ». Face à la montée de l'extrême droite partout dans le monde, elle affirme avoir « pris le maquis en allant vers les gens qui avaient des questions contre la crise et en leur donnant une autre réponse que celle de l'exclusion ». Ses peintures en témoignent : les personnes croquées ne sont jamais figées, ni dans la pose, ni dans le dessin qui mêle souvent crayonné et réalisme, on y retrouve des artistes, des anonymes, tziganes ou gens du cru, jamais des fils de rien, toujours à la croisée de plusieurs mondes ne seraitce que par notre regard qui ne se télescopent pas pour autant : « Il y a un paradoxe : c'est qu'être bien ancré dans sa culture permet l'ouverture aux autres ! Tu comprends ce que je veux dire ? ». Elle ponctue souvent ses paroles de cette question, qui n'est pas faite pour qu'on l'entende mais bien pour instaurer un dialogue, et le faire perdurer. Ainsi l'échange, entre individus, entre peuples, entre milieux, entre publics, faitil partie de l'arsenal de cette femme pacifique. Elle a investi l'ancienne école de Gavray pour en faire une couveuse de doux peintres et rêveurs de tous âges et elle expose les œuvres de ses élèves aux Quat'Zar, la pizzéria à emporter de Gavray. Les œuvres changent tous les deux ou trois mois selon le rythme de l'atelier de Laura.
Elle accompagne également un jeune autiste, Florient Ménard – déjà quelques expositions à son actif, c'est également lui qui a dessiné les écocups de Jazz Sous les Pommiers en 2016 dont elle a fait fleurir le don larvé pour le dessin et pour lequel elle ressent une intense égalité artistique...
Celle qui expose depuis l'âge de 17 ans – ah oui, elle a fait 1 an d'études aux Beaux Arts de Paris, accessoirement... dans les salons parisiens, hongrois, bretons et normands a également fondé l'association Crayons Agiles avec son frère Christophe, peintre, photographe, infographiste, pour promouvoir les arts plastiques dans les cadres scolaire, périscolaire et associatif. Cette association est également financée Solidaire, association sociale à Gavray.
Insatiable, Laura Szabo ? Oui, pour le bonheur de tous !
Expos de Laura Szabo à venir : Galerie le Sens Large, 40 rue des Juifs à Granville pendant les Sorties de Bain : portraits de musiciens et de danseurs. A défaut des œuvres de Laura, on peut voir le travail de ses élèves dans les lieux suivants : Ecole Anne Franck de Saint Pair sur Mer : œuvres des élèves du CP jusqu'au CM2 sur le thème des arbres, vernissage d'ici la fin de l'année scolaire, date inconnue, et sûrement une expo à la médiathèque de Granville. Ecole de LengronneSaint Denis le Gast : thème du cirque dans le style de Chagall d'après des photos prises par les enfants. Expo à l'église de Lengronne d'ici la fin de l'année scolaire, date inconnue itou. Oeuvres des élèves de l'atelier de Laura en permanence à la pizzéria Les Quat'Z'arts, 3 rue de la Libération à Gavray. Les Crayons Agiles : Les tableaux des 6 élèves serviront à décorer le hall d'entrée de l'école de Gavray.