Hélène la vanneuse

Rose Warda

Hélène la vanneuse

par Henri Touille




Il n’y avait pas que des vêtements pour défiler lors de la petite fête à la Lune Rousse en mai, il y avait aussi des plantes (oui-oui) et des objets en vannerie. La vannerie d’Hélène Lebaillif. Hélène entremêle le rotin depuis 2015. Il y a beaucoup de végétaux qui peuvent se tresser, le lierre, l’osier, la ronce, la clématite, etc. L’avantage du rotin, c’est sa souplesse. « C’est une ancienne collègue de boulot (j’étais à La Poste) qui m’a dit qu’elle faisait de la vannerie, et comme j’en rêvais depuis longtemps, ça m’a mis le pied à l’étrier. J’ai toujours admiré les réalisations en osier, le panier de la ménagère, la bourriche du pêcheur, alors je m’y suis mise. J’ai d’ailleurs essayé de faire une cabane pour mes enfants, en plantant de l’osier, mais après un bon démarrage, ça n’a pas tenu. En 2018, j’ai eu moins de temps pour la fabrication, car j’en consacrais beaucoup à mes enfants, mais à présent, depuis quelques mois, j’ai relancé l’affaire. J’ai mis en place des ateliers parents/enfants, aux Unelles, à Coutances, je leur faisais faire des grosses fleurs, à planter dans le jardin (voir en pot pour ceux qui habitent en appartement), entre autres. Le problème du rotin, c’est qu’il provient d’Asie exclusivement et cela ne cadre pas avec mes convictions écologiques. Son nom vient du malais rotang qui est une variété de palmier. C’est pourquoi je vais passer à l’osier, mais également mélanger des végétaux comme le jonc, la massette, la ronce. Pour la ronce, on fait des éclisses que l’on peut marier avec la clématite. Et puis je vais diversifier ma production, le décoratif c’est bien, mais l’usuel apporte un plus. J’ai participé à des marchés de noël, la fête du jardin aussi, à Gavray, avec des mangeoires, des nichoirs, des hochets. Ces derniers rencontrent beaucoup de succès auprès des enfants. A la fête Antirouille de La Lune Rousse, j’ai compris qu’il fallait que je produise beaucoup plus. Il faut que je me constitue un stock afin de pouvoir me présenter sur les marchés dès cet été. Ah oui, et la création d’un site, je ne suis pas arrivée ! » Hélène habite à Saint-Pair, mais elle est née à Gavray, le papa des enfants est originaire de Regnéville, des gens bien de t’cheu nous tout ça. Elle a d’abord travaillé comme photographe publicitaire, à Paris, mais elle en a eu marre de ce milieu et elle est revenue dans la région. « Être indépendante tout en ayant un savoir-faire, en vivre (ici), mais également partager ses connaissances, initier les enfants à cet art totalement écologique, plus joli que le plastique, réparable, recyclable, à la portée de chacun. Un art de vivre qui nous vient de nos ancêtres, c’est important. Y’a que du bon dans la vannerie ! » Pour contacter Hélène Lebaillif : 06 81 24 96 75 ou helenelebaillif@yahoo.fr