Incroyable tout ce que l’on peut faire avec des taies d’oreiller (et du talent), que ce soit en couture comme en jeux de mots ! Je vous fais grâce des dérivatifs sortis de l’imagination de Lucie Arondel, elle conjugue les mots comme elle coud les tissus, avec une imagination sans ourlet. Ses taies bien, ses taies chouettes, on va apprendre à mieux la connaitre. Avranchinaise, elle a bougé un peu puis est revenue dans la région. Mais plutôt comme des sauts de puce, pour des études, pour voyager, l’Angleterre, le Pérou, l’Argentine, le Chili, apprendre l’espagnol, retour en France, en Bretagne et, en 2019, retour à la source, elle s’installe à Brecey, son point de départ. Le départ aussi des Mauvaises Taies, sur une idée un peu ouf, sur une pile de taies d’oreillers à Emmaüs. « J’ai commencé par un "taie-shirt", et quelques "bricolages" avec les chutes de tissu. Jusqu’au bout dans la récup ! Et puis, j’ai déroulé le fil (sans jeu de mots, bien sûr), sur une machine à coudre, j’ai appelé des copines pour qu’elles me montrent comment on pose une canette (de fil) et comment on pique. Et dans cet exercice j’ai synthétisé mes idéaux, montrer le beau, faire de l’utile avec de l’existant, le principe de l’upcycling, redonner une vie à un objet, quelque chose qui t’a devancé et qui va te succéder, croiser d’autres êtres humains, vivre une nouvelle vie. L’écologie me séduit beaucoup, l’écologie sans le côté "privation", sans la peur de l’avenir. Tu dessines aussi. On a publié deux de tes dessins dans le numéro 80 d’Antirouille. Oui, je t’ai apporté quelques dessins, c’est très "clitocentré", c’est par périodes (c’est le cas de le dire). Question vagin, on a donné y’a pas longtemps, sur la couv d’un numéro Antimouille. Pour juin, tu pourrais nous faire quelque chose sur la plage, les maillots, l’épilation peut-être ? » Je regarde ce que Lucie a amené : ses dessins sont comme sa couture, un fil, un trait qui fait un dessin épuré, sobre, mais qui trouve le moyen d’en dire long. Des dessins qui amènent immédiatement un sourire sur le visage, et une cogitation dans le restant de la tête. Un trait noir, une tâche de couleur, quelques mots et plein de choses sont dites, dessinées, écrites. « Le dessin de presse, c’est ça que j’aimerais faire ! » Bon ben ça c’est écrit, aussi, alors avis à nos journaux d’information, Ouest-France, La Manche Libre, y’a quelque chose à prendre là ! Et vous avez jusqu’au 22 juin pour voir l’exposition de Lucie "Les Mauvaises Taies" à La Lune Rousse. Pour contacter Lucie : luciearondel@hotmail.com ou 06 17 53 62 91 Le site de Lucie : https://lesmauvaisestaies.fr