Iris Harivel
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Iris Harivel

Rose Warda

Iris HARIVEL


“En peinture, j’aime les formes, les lignes, je vais partir sur la forme d’un os, ou des nervures d’une feuille, et j’en fait, le plus souvent, des personnages, ou alors ça peut rester abstrait.”




Bon alors, à AntiRouille, on est très sectaire, mais comme il faut une exception pour confirmer la règle et qu’en plus tu habites le lieu­dit La Rouillerie, ça va le
faire. La Rouillerie, c’est du
côté de Vire, toi tu es originaire de Flers, alors on va tenter de te faire connaitre dans notre triangle, qui n’est pas des Bermudes, Coutances­Granville­ Avranches. En plus tu as fait le déplacement pour cette rencontre ; bon d’accord, il y avait aussi les fromages à virer que tu avais oublié dans le frigo de la datcha de famille de Donville il y a plusieurs semaines...
Ah, c’est l’heure de la tétée de la pitchoune, 3 mois, peut­être une future artiste ? Toi, c’est la peinture, sur papier (moins cher que sur châssis) et sur cuivre (là c’est plus cher, mais ce n’est pas de la peinture, c’est de l’émail), des plaques de cuivre que tu découpes et que tu perces avant émaillage.
Moi : « ça t’es venu comment ? » Toi : « les émaux ? » Moi : « oui !»
« J’ai passé une licence d’art plastique et j’ai suivi une formation d’arthérapie qui m’ont donnée une approche intellectuelle, conceptuelle, de la création, mais sans le savoir­ faire, le savoir de la main. J’avais l’impression qu’il me manquait tout un pan de la réalisation artistique, j’ai alors suivi une formation d’artisanat d’art. C’est la transparence de l’émail qui m’a parlé et qui m’a amené à le travailler.
En peinture, j’aime les formes, les lignes, je vais partir sur la forme d’un os, ou des nervures d’une feuille, et j’en fait, le plus souvent, des personnages, ou alors ça peut rester abstrait. Non,
je ne fais pas dans le paysage.
Pour le cuivre, je le grave jusqu’à le percer, ce sont des émaux ajourés. Et toujours des lignes, extraites du monde végétal ou organique.
Ça fait une dizaine d’années que j’exerce, j’ai le sentiment d’être en constante évolution. Au début, pour la peinture, je ne travaillais qu’en noir et blanc ; Je ne suis passée à la couleur que lorsque j’ai eu l’impression d’avoir "compris" la lumière dans le N & B. Pour l’émail, j’ai commencé par faire des bijoux, du commercial pendant trois ou quatre ans, mais j’ai basculé vers des pièces plus grandes, plus proches de mon esthétique personnelle. J’ai utilisé la technique de la gravure à l’eau forte, puis un jour, j’ai oublié une plaque dans son bain d’acide... Elle en est ressortie toute percée et j’ai trouvé ça très joli. Depuis, je m’attache à faire ressortir la finesse et la légèreté dans la matière brute de ce métal. »
Visuellement :
www.irisharivel.fr
« Je n’ai pas assez de pièces pour exposer car mon atelier à brulé en 2020. Ça a été un coup très dur à surmonter, mais ça m’a conforté dans l’idée que j’aimais ce que je faisais, ça et le soutient autour de moi et j’ai repris le dessus, sur une ligne un peu différente, ne serait­ce que par l’arrivée de la couleur dans mon travail. »
Par ailleurs, Iris donne des cours d’art plastique dans des structures socio­culturelles et
associatives. Elle fait
également des interventions
dans les crèches, auprès des personnes handicapées, des jeunes en échec scolaire. Elle propose aussi des stages d’émaillage dans son atelier de Souleuvre­en­Bocage.
Pour la contacter :
06 83 79 22 53