C’est à Genêts que j’arrive pour rencontrer
Magali. Perdu sur les petites routes, je m’arrête près d’un panneau indiquant un Labyrinthe dans les jardins du prieuré. Magali m’explique au téléphone, que son atelier est situé à quelques centaines de mètres du panneau. Il se trouve dans une maison bardée de bois aux grandes fenêtres, il se nomme «
l’atelier du Hêtre ». L’artiste aura prochainement un nouvel atelier à
Dragey. Des mandalas parcourent les murs de sa maison. Le mandala est un mot bouddhiste qui signifie cercle, il est utilisé dans certains rites sacrés comme outil de méditation. Jung (fondateur de la psychologie analytique) au début du 20ème siècle reconnaît le mandala comme une représentation de la tendance de l’homme à emprunter, par le biais d’une introspection poussée, un cheminement de croissance intérieure. Originaire du coin, Magali est partie une dizaine d’année au Canada, c’est là-bas qu’elle a mis en application des mandalas appliqués à des cercles de femmes et des labyrinthes. Ces cercles féminins existent depuis des milliers d’années, leur arrivée dans le monde occidental est récente. La parole y est libre, la volonté étant de porter les valeurs du féminin qui ne sont pas mises en avant par la société. Le labyrinthe du jardin du prieuré a été créé par Magali, il est de forme circulaire et dans ceux-ci, on ne tombe jamais dans une impasse, il consiste, comme celui de la cathédrale de Chartres, en un pèlerinage permettant d’entrer en méditation avec soi-même. Du papier fabriqué à partir de végétaux, à la technique qu’elle utilise, la Tempéra, Magali privilégie les produits naturels. Elle est en harmonie avec elle-même quand elle fabrique sa peinture à partir de pigment minéral ou végétal. L’ensemble des ses oeuvres, est une recherche sur le vivant et la féminité ainsi que la fécondité. J’étais quelques peu surpris à la vue de ces vulves et de ses ovaires colorés mais tout ici possède une unicité attrayante. Magali propose en plus de ses cercles de femmes, des activités collectives en entreprise, en collectivité, ou encore en festival ou en lieu privé. Vous trouverez davantage d’informations sur Magali sur son site en ligne et pourrez y consulter (et commander) des reproductions de ses oeuvres. Je termine sur cette phrase de Magali:
“Nous sommes dans l'obligation de changer pour rester vivant ou plutôt commencer à vivre.”
https://magalibouteloup.fr